CCR

CONSEIL CANADIEN POUR LES RÉFUGIÉS
TABLE DE CONCERTATION DES ORGANISMES AU SERVICE DES PERSONNES RÉFUGIÉES ET IMMIGRANTES

JOURNÉE MONDIALE DES RÉFUGIÉS : LE CCR ET LA TCRI DÉNONCENT LA SÉPARATION DES FAMILLES DES RÉFUGIÉS

le 18 juin 2004

Montréal.  À la veille de la journée mondiale des réfugiés (le 20 juin), des organismes de défense des droits des réfugiés dénoncent les lenteurs extrêmes et inhumaines des procédures de réunification familiale pour les réfugiés.

« Il est inacceptable qu’un pays qui se veut humanitaire impose des années de séparation aux familles de réfugiés acceptés au Canada » déclare Nick Summers, Président du CCR. « Ces délais sont encore moins supportables lorsqu’il s’agit de familles qui attendent dans des pays en guerre ou dans des camps de réfugiés. »

Les statistiques de Citoyenneté et Immigration Canada sur le traitement démontrent que dans certaines régions du monde, la majorité des familles des réfugiés doivent attendre plus de deux ans avant de pouvoir venir au Canada pour rejoindre leur famille.  Ceci est le cas pour la République démocratique du Congo et les pays de l’Afrique de l’ouest.

« La situation la plus scandaleuse concerne les enfants mineurs séparés de leurs parents » déclare Felly Ngankoy de la Communauté Catholique Congolaise de Montréal.  « Comment se peut-il que le gouvernement ne prévoit aucune procédure accélérée pour les enfants séparés, même si plusieurs de ces enfants se trouvent dans des pays en guerre où leur vie est en danger et le risque d’être recrutés comme enfants soldats est élevé ?»

Il sied de noter qu’un des objectifs de la loi canadienne sur l’immigration et la protection des réfugiés est, en effet,  « d’encourager l’autonomie et le bien-être socioéconomique des réfugiés en facilitant la réunification de leurs familles au Canada. »

Le CCR et la TCRI endossent la Marche pour une réunification rapide des familles des réfugiés qui aura lieu à Montréal, samedi le 19 juin (départ 11h à 200 René-Lévesque ouest), dans le but de sensibiliser le public et de demander des changements de politique.

Le CCR et la TCRI revendiquent une modification des politiques de l’immigration pour qu’aussitôt le réfugié accepté au Canada, les membres de sa famille immédiate restés hors du Canada soient autorisés à venir le rejoindre immédiatement.  Le traitement de leurs dossiers en matière de sécurité et de santé pourrait ainsi être complété au Canada.

Personnes contact:

Janet Dench, directrice, CCR (514) 277-7223 (poste 2)
Stephan Reichhold, directeur général, TCRI (514) 272-6060 (poste 1)
Felly Ngankoy, Communauté Catholique Congolaise de Montréal, (514) 290-4441