Le CCR demande un système national d’asile pour assurer la dignité des demandeurs d'asile

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Le Conseil canadien pour les réfugiés demande qu’un système national d’asile soit mis en place pour assurer la dignité des demandeurs d’asile

MONTRÉAL/OTTAWA, le 4 avril, 2024 – – À l’occasion de la Journée nationale des droits des réfugiés, le Conseil canadien pour les réfugiés (CCR) demande au gouvernement de combler de grandes lacunes dans l’accueil et le soutien que reçoivent les demandeurs d’asile arrivant à nos frontières en mettant en place un système national qui s’appuie sur le succès de celui auquel ont droit les réfugiés réinstallés.

Malgré la réputation du Canada en tant que leader mondial en matière de réinstallation de réfugiés, les demandeurs d’asile – ceux qui cherchent la protection à nos frontières ou à l’intérieur du pays, plutôt que ceux dont le statut de réfugié a été approuvé à l’étranger – sont confrontés à des défis importants lors de leur arrivée, naviguant souvent dans un système complexe et intimidant sans avoir de soutien adéquat.

« Le gouvernement aborde un enjeu à long terme par le biais de mesures bouche-trous et par une absence de réponse coordonnée qui ne sert ni les réfugiés ni le public », a déclaré Gauri Sreenivasan, codirectrice générale du Conseil canadien pour les réfugiés. « Le Canada dispose des infrastructures, du savoir-faire et des ressources nécessaires pour faire mieux : il s’agit simplement de réorienter des ressources qui sont déjà utilisées pour développer des solutions plus efficaces à partir de modèles qui existent déjà. Une réponse globale au niveau national est attendue depuis longtemps. »

Dans sa proposition, le CCR présente cinq piliers clés qui feraient partie du système national pour les demandeurs d’asile :

1. Créer des centres d’accueil :

créer des centres d’accueil dans les villes où se trouve un grand nombre de demandeurs d’asile pour les orienter lors de leur arrivée et coordonner les services, en collaboration avec les gouvernements provinciaux et municipaux ainsi que la société civile.

2. Fournir des logements de transition :

allouer des fonds fédéraux durables pour l’hébergement à court terme et les logements de transition des demandeurs d’asile, en se fondant sur des expériences concluantes au sein de la société civile, de la diaspora et des groupes communautaires, afin de compléter les mesures mises en place par les provinces et les municipalités.

3. Élargir les critères d’admissibilité des services d’aide à l’établissement :

rendre les demandeurs d’asile admissibles aux services de soutien offerts aux autres nouveaux arrivants dans le cadre du Programme d’établissement mené par Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC).

4. Assurer un champ d’application cohérent pour les services d’aide juridique :

veiller à ce que les demandeurs d’asile bénéficient d’une aide juridique adéquate dans toutes les régions du pays grâce à des fonds pluriannuels.

5. Rationaliser le processus de demande et de détermination :

rationaliser l’étape initiale du processus de demande d’asile et éliminer l’arriéré dans le processus de détermination subséquent grâce à des ajustements mineurs mais significatifs.

« La grande majorité des demandes d’asile – trois sur quatre en 2023 – sont finalement approuvées, ce qui fait en sorte qu’empêcher les demandeurs d’asile d’accéder à des services d’établissement essentiels auxquels la plupart d’entre eux finissent par être admissibles et qui améliorent les résultats à court comme à long terme n’est simplement pas une bonne utilisation des ressources disponibles », a déclaré Jenny Jeanes, vice-présidente du Conseil canadien pour les réfugiés. « En proposant des services coordonnés aux demandeurs d’asile et en s’assurant qu’ils aient accès à un logement et à des conseils juridiques, on veille à ce que ces futurs Canadiens soient prêts à bien réussir. »

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Pour plus d'informations, veuillez contacter le Conseil canadien pour les réfugiés : media@ccrweb.ca